Le dimanche 8 avril, nous étions à l’aéroport de Conakry pour accueillir de nouvelles visiteuses, ma maman, Françoise, et ma sœur, Maude. Après la famille de Nico, elles ont osé sauter le pas, et sont venues découvrir notre vie guinéenne. Une première fois en Afrique pour toutes les deux, on espère qu’elles gardent de bons souvenirs !
Malgré la grève d’Air France et quelques problèmes techniques sur le moteur de l’avion, elles ont fini par atterrir (avec plus d’une heure et demie de retard) dans la capitale guinéenne, où nous les attendions avec impatience en compagnie de l’abbé Jean-Marie (mon directeur). Celui-ci s’envolait le lendemain pour un voyage en Terre Sainte et en Europe, et tenait à passer la soirée avec elles pour faire connaissance.
Nous n’avons pas perdu de temps car dès le lendemain, 5h00, nous prenions la route pour N’Zérékoré (malheureusement, pas d’autre choix pour rejoindre notre chez-nous). Elles ont ainsi pu montrer leur capacité d’adaptation dès le premier jour, ne se plaignant pas des longues heures de route à travers la brousse et des tronçons un peu moins « confortables » (on précise que la clim ne fonctionnait pas très bien ?). Lorsque l’on fait la route pour la première fois, il y a beaucoup à voir : tous les différents types de paysage de la Guinée (on traverse les 4 régions naturelles), les chargements sur les voitures…
Ces huit jours à N’Zérékoré leur ont permis de rencontrer nos collègues, voisins et amis. Tout le monde était ravi de les rencontrer et de passer du temps avec eux. Leur visage s’éclairait brusquement quand je disais que c’était ma maman. Maman n’oubliera pas le nombre de fois où un guinéen lui a alors demandé : « Bonjour Maman ! Maman, ça va ? Et le séjour ? Et la famille là-bas ? Bonne arrivée Maman ».
Petit à petit, nous sommes partis à la découverte de tout ce qui fait notre quotidien : la mission catholique d’abord, avec nos lieux de travail respectifs, l’école primaire en face, le quartier… Nous sommes allés au marché le premier jour, achat de pagnes (première partie) et de fruits (pastèque, mangues, noix de coco, oranges… pour le plus grand plaisir de Maude). Nous sommes retournés au marché dans un autre quartier, car Maude n’avait pas trouvé le « bon » pagne pour se faire une tenue (deuxième partie), cette fois-ci sans Nicolas qui a préféré une séance de travail avec une gestionnaire… Pourquoi donc ?
Une fois le « bon » pagne trouvé, nous avons profité de découvrir la ville à pied en se rendant chez ma tailleuse, permettant à Maude et Maman de découvrir le quotidien des commerçants au bord de la route, des artisans (menuiseries, ateliers de chaudronniers…) et d’apprécier la circulation dense des motos en centre-ville. Elles ont fait le bonheur des enfants (et des grands aussi) en acceptant de les prendre en photo au cours de leur chemin !
Nous avons répondu aux invitations de nos amis, nous promenant ainsi dans les quartiers de Nyean et de Gonia (les deux autres paroisses de la ville) avec l’abbé Ignace, pour un déjeuner dans sa famille et une visite de sa paroisse (permettant à Maude et maman de refaire un peu de piste caillouteuse). Nous nous sommes rendus à Samoé pour la traditionnelle visite du séminaire, avec l’abbé Henri et l’abbé Hermann, où nous avons bu un verre de l’amitié avant de découvrir les lieux, le potager (qui a beaucoup intéressé maman : savez-vous tous comment poussent les ananas ?), la palmeraie et la porcherie (c’est à ce moment-là que nous avons perdu Nicolas, émerveillé devant une incroyable autoroute de fourmis qui barrait la route). Après nous avoir fait visiter le magasin dans lequel elle travaille, Odile nous a invité chez elle pour une après-midi très sympathique, provoquant quasiment une émeute chez les enfants du quartier qui ont failli ne pas nous laisser repartir (c’est ça le quotidien des stars ?).
Moment clé du séjour : la visite de l’école de Sérédou et du chantier de l’association « Solidarité Sérédou » qui a commencé courant avril ! Les enfants, alors en récréation, ont vu arrivé notre voiture et nous ont accueillis en scandant « Nicolas ! Nicolas ! Nicolas » et (ouf !) « Mélanie ! Mélanie ! Mélanie ». Vous le devinez, ce n’était pas notre première visite !
Maude nous a forcés à être très matinaux le samedi matin, car elle devait se faire tresser, et comme vous le savez… cela prend du temps. Nous avons un peu eu peur en voyant la femme venir seule, mais elle s’est révélé être rapide (seulement 4 heures). Ainsi, Maude est devenue quasiment guinéenne… même si elle a souffert un peu le reste de la journée !
Nous leur avons fait également découvrir la culture guinéenne en mangeant… du riz ! Rose nous a préparé du riz presque chaque midi, en changeant de recette pour la sauce : sauce arachide, sauce feuille, basilic… Elles ont également apprécié le poisson-attiecké (même si on lui voyait les dents) partagé dans un bar avec Delphine et Foromo, nos amis de l’APPID, et le riz gras dégusté dans un petit restaurant que nous connaissons.
Enfin, nous sommes partis à l’aventure le lundi, emmenés par Delphine dans un petit village de brousse à la rencontre d’un groupement de pisci-riziculteurs. Accueillis comme la tradition l’exige par les dix noix de kola et leur emballage, nous avons ensuite pu nous enfoncer dans la brousse direction un étang piscicole. Alors que Delphine s’inquiétait de savoir si maman allait tenir le coup à marcher sous un soleil de plomb, c’est finalement Maude qui a fait des frayeurs à tout le monde, se sentant soudain faible et obligeant les villageois à la couvrir de feuilles de bananiers pour lui faire de l’ombre… Pas de risque que les villageois oublient notre visite, car ils sont même allés chercher la moto pour que Maude puisse monter dessus dès que le chemin le permettrait. C’est ainsi que Maude et Delphine nous ont laissés en brousse… Mais faire de la moto en brousse est aussi une expérience intéressante, Maude en témoignera ! Petit clin d’œil à Jean-Loup, elles ont aussi eu le droit de traverser un pont traditionnel…
Le séjour touchant à sa fin, nous avons profité de la dernière journée pour faire le tour du marché d’artisanat, ramener quelques souvenirs, récupérer les vêtements cousus de Maude, retourner (encore) au marché acheter un peu plus de pagnes (troisième partie) et quelques arachides pour la famille de Nicolas qui avait passé commande J
C’est peu motivés que nous avons repris la route de Conakry le mercredi matin à 4h30, avec deux passagers malades (Nicolas et Maude)… Deux allers-retours en 15 jours, on vous avoue que la 4e fois, c’est un peu dur… Merci à Nathalie et Jean-Loup (et MA et Mathis) d’être venus par la Côte d’Ivoire !
Volontaires en Guinée 
Belles photos’contente de votre moment de bonheur,depaysant pour ma soeur..biises Tine
Envoyé par BlueMail
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le chevreau qui fait de la moto n’a pas de casque, ce qui est dangereux et contraire au code de la route!
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